Les Gif animés des peintures de Van Gogh

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Extraits de «Loving Vincent ». Saisissant le mouvement dans l’oeuvre de van Gogh, 100 peintres ont collaboré à l’animation de ces scènes en suivant le style du peintre hollandais. Lire la suite

Les paysages en mouvement de Van Gogh

Les peintures de Van Gogh semblent parfois bouger. Elles offrent la sensation du vent, l’impression de la rue et les effleurements de la lumière.

Saisissant le mouvement dans l’oeuvre de van Gogh, 100 peintres ont collaboré à l’animation de ces scènes en suivant le style du peintre hollandais. Il a fallu 12 peintures à l’huile par seconde afin de produire le film « Loving Vincent ». Lire la suite

L’ADN de la ville, par Lu Xinjian

L’artiste Lu Xinjian  a utilisé des photos Google Earth pour créer des œuvres sur la base des formes urbaines de différentes villes du monde.

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L’ADN de New York vue par Lu Xinjian

L’ « ADN de la ville » s’inspire de la morphologie de grandes métropoles du monde pour produire des métaphores graphiques de ces villes. Lire la suite

Le piéton, ce criminel – Ray Bradbury

The Pedestrian, nouvelle de Ray Bradbury (1951) – Traduit par RICHARD NEGROU « L’arriéré »

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PÉNÉTRER dans ce silence – celui de la ville à huit heures d’une soirée brumeuse de novembre -, fouler l’asphalte gondolé des rues, marcher sur l’herbe qui avait poussé entre les fissures et, les mains dans les poches, s’ouvrir un chemin à travers les silences environnants, c’était la plus grande joie de M. Léonard Mead. Il aimait s’arrêter à un croisement, scruter dans quatre directions les longues avenues éclairées par le clair de lune, décider du chemin à prendre (ce qui à vrai dire n’avait que peu d’importance : dans ce monde de l’an 2052, il était un nomme seul, ou peu s’en fallait) puis, la direction choisie, se mettre en marche à grands pas et lancer devant soi de grandes bouffées d’air glacé, semblables à la fumée d’un cigare. Lire la suite

L’automobile rend fou: les années ’50 s’en inquiétaient

 

Cette animation de Disney (« Automaboule ») pleine de sens critique montre comment Monsieur piéton devient Monsieur automobiliste, en oubliant tout sens du civisme. Lire la suite

Scènes urbaines décalées, à Manhattan

Les situations absurdes imaginées par Romain Laurent jouent sur des personnages hors-contexte et des scènes de vie urbaine détournées. Manhattan accueille ainsi des gens en pleine chute, « dans leurs bulles », inclinés ou encore en train de surfer.

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Voici une perspective décalée sur la vie des newyorkais. Lire la suite

Métro Sketcher: Montréal en esquisses

Les esquisses de l’artiste Métro Sketcher, font ressortir la poésie de Montréal. Les montréalais sont au cœur de ces scènes urbaines quotidiennes. Qu’ils lisent ou qu’ils écoutent de la musique, qu’ils se concentrent ou qu’ils rêvassent, les portraits d’usagers du métro peuplent sont oeuvre.

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Ces instants du quotidien, capturés à coups de crayons et coups de pinceaux, montrent toute la vie qu’il y a dans le métro et les rues de Montréal. Lire la suite

Quel avenir pour la ville nord-américaine?

Un an après avoir publié sa planche « A short story of America » (lire l’article: Une courte Histoire du développement urbain) le dessinateur Robert Crumb imagine différents futurs pour ce même lieu:

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Du chaos à l’utopie écolo, en passant par l’utopie techno, quel avenir se dessine pour nos villes? Lire la suite

Villes et utopies: dossier spécial 500 ans

L’Utopie est le « lieu qui n’existe pas ». C’est une cité idéale imaginée par Thomas More, qui publie un roman du même nom en 1516.  Pour souligner les 500 ans de l’oeuvre, Urbabillard explore villes imaginaires et les lieux qui n’en sont pas. Lire la suite

Villes et utopies : Les Cités Antiques

Comme un besoin de réinventer la cité, dans un contexte où l’humanisme et ses valeurs se répandent en Europe, c’est à la Renaissance qu’émerge l’utopie.

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Le retour aux textes antiques stimule la pensée de l’époque et les aspirations à bâtir une société plus prospère et plus humaniste se répandent. Les premières utopies reflètent l’attrait des cités grecques et romaines pour les penseurs renaissants. Explorons ces lieux antiques qui n’en sont pas, soit: l’Atlantide, la Tour de Babel et la Cité idéale.  Lire la suite

Les paysages hyperréalistes de Nathan Walsh

Fasciné par les paysages urbains, Nathan Walsh tente de transmettre l’ambiance des rues dans ses plus fins détails. New York, Chicago, Paris Tokyo: le peintre déploie un réalisme quasi photographique.

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Ses coups de crayons semblent des calques entièrement fidèles à la réalité.  Lire la suite

Le transport sur ressort de Disney, imaginé en 1943

Le court métrage d’animation « Victory Vehicles » réalisé par Jack Kinney et produit par les studios Disney, voit Dingo utiliser un moyen de transport révolutionnaire: le pogostick.

Montréal post-apocalyptique vu par les années ’60

Avec le court-métrage 23 skidoo (de Julian Biggs) , datant de 1964, on découvre un Montréal désertique post-apocalyptique.

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23 skidoo par Julian Biggs, Office national du film du Canada

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Cette fiction en noir et blanc capture des scènes surréelles d’une ville sans vie.

La ville dessinée par «l’homme caméra »

La ville dessinée par Stephen Wiltshire, surnommé «l’homme caméra », est pleine de séduisantes arabesques. Autiste diagnostiqué à l’âge de 3 ans, il commence à parler à 5 ans et sera finalement diplômé de la City and Guilds de l’Art School de Londres en 1998. Stephen Wiltshire nous offre des perspectives fascinantes sur la ville. Après avoir esquissé la vue Londres depuis la tour The Shard, il apparaît dans un documentaire de la chaîne de télévision franco-allemande Arte, en dessinant de mémoire ufn panorama de Rome, ville qu’il a survolée seulement une heure!
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New York « Globe of Imagination »

Doté d’une mémoire dit « eidétique », rattachée au syndrome du savant, il reproduit les paysages urbains avec une extrême précision. L’expression artistique est un langage puissant! Lire la suite

Les visages du territoire, par l’artiste Ed Fairburn

L’artiste Gallois Ed Fairburn réalise des peintures sur des cartes géographiques, faisant s’entremeller des visages et des territoires. Basé à Cardiff, il propose des portraits évocateurs cherchant à humaniser les cartes.

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Les artères sont autant de traits humains, tout comme les reliefs montagneux dessinent les courbes des visages. Voici des oeuvres figuratives pleines de personalité! Lire la suite

Des cartes abstraites de différentes villes du monde

Voici une exploration abstraite des villes du monde. L’artiste Jazzberry Blue est basée à Toronto et travaille à partir de cartes de grands centres urbains. C’est une nouvelle perception des différentes morphologies urbaines qui nous est offerte.
Villes du mondeLes formes multiples des tissus urbains constituent un kaléidoscope aussi esthétique qu’intéressant. Lire la suite

Les montages photographiques d’Erik Johansson

Erik Johansson manipule ses photos pour nous faire voir le paysage autrement. L’imaginaire prend le dessus dans cette oeuvre résolument chimérique.

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La route, son asphalte et son emprise sur la nature, est une toile que l’humain déploie. C’est aussi une ligne à découper ou une dimension décalée. Lorsque les paysages concrets sont transformés par le rêve…  Lire la suite

La ville illustrée par l’Atelier (studio) Olschinsky

L’atelier Olschinsky, basé à Vienne (autriche) explore la ville avec de très belles illustrations. Voici quelques unes de des oeuvres qu’on retrouve dans le portfolio d’un studio très créatif.

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Lire Montréal

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Noctambule

Je vis dans l’ombre. J’aime la couleur de la nuit, j’aime marcher sous la pluie, j’aime rester tapis. Dans mon quartier, quand les rues sont vides, j’aime aller là où les autoroutes s’entrecroisent. À cet endroit, il y a plus de bruit, une sorte de clameur ronronnante qui berce l’ennui. Certains véhicules laissent échapper des bruits sourds, d’autres font vibrer la rue, chacun s’illustrant au concert des noctambules d’acier. Les moteurs tonnent sans écouter la nuit. C’est pourquoi on les domine, lorsqu’on prête l’oreille : le vacarme des autos est celui du temps compté.
Égrenant le temps, j’aime m’arrêter un peu. Les colonnes d’Hercule qui se dressent devant moi, marquent la frontière avec le monde de l’urgent. Ces piliers de béton qui montent vers le ciel, sont les monuments du temps pressé. Là-haut, on ne peut pas s’arrêter, seules comptent les secondes écoulées et les lieux à dépasser. Aux pieds du colosse de béton, on pourrait se sentir opprimé. Mais ce n’est pas le premier sentiment, on se sent d’abord terriblement humain.
Fragile et délicat, voici le bruit de mes pas. Ceux-ci veulent reprendre voix. Ils m’invitent à crier, à reprendre pied. Retrouver les rues tranquilles, quitter ce brouhaha : il devient pressant d’aller ailleurs. Le géant de béton ne ménage pas son voisinage. Quelques temps à ses côtés et l’échangeur Turcot vous invite à circuler, de préférence vite et loin. Cet enchevêtrement d’autoroutes n’est pas fait pour les badauds. C’est pour cette raison que j’aime aller m’en rapprocher, pour défier le monstre et retrouver mon humanité.
On ne saurait résister trop longtemps à un adversaire trop grand et trop fort. Alors, je m’engouffre dans le silence de mon quartier, là où la feuille morte a toute sa mesure et virevolte à sa guise. Le calme des rues endormies profite au vent qui souffle tranquillement. Les lampadaires sont hésitants, certains s’éteignent, d’autres clignotent, conscients de lutter face à une noirceur opiniâtre et acharnée. C’est le monde du silence, de la pénombre et de la rêverie qui règne à ce moment autour de moi.
Mes pensées reprennent de plus belle, m’emportant dans une sorte de chasse-galerie où l’échangeur n’est plus une frontière, ni un voisin bruyant, mais un simple souvenir du temps jadis.
Devenu ruine, Turcot semble moins imposant. Les marques de l’érosion se font sentir, et la végétation l’a pris d’assaut. Les lianes coulent de son tablier et se moquent des calculs de portées. Les lézardes laissent place au lichen, dont le velours vert contraste avec la rouille pourpre. Les nids de poules sont des refuges accueillants depuis qu’on a cessé de les traquer. Au sommet, fourmis et mésanges fanfaronnent, fiers d’utiliser un perchoir si emblématique.
Rapidement usé, ridé et démodé, le temple de la vitesse n’est plus. La nature, comme les voitures l’étaient au par avant, peut se montrer sans pitié. Elle a dévoré le béton, rompu l’acier et imposé sa loi. Expropriée, l’asphalte laisse peu à peu place au désordre végétal. Aveu d’échec ou changement de paradigme, les ingénieurs on d’abord essayé de se faire jardiniers et horticulteurs. Mais rien y a fait, aucune pelouse, aucun buisson n’a tenu le coup face aux ronces, aux herbes à poux et à la luzerne. La friche a un caractère anarchique que le planificateur tolère peu.
Il faut dire qu’en bon gestionnaire, chaque décideur entend rationaliser l’espace. Comme si la ville était un outil ou une machine, on aménage, on déménage et on façonne en fonction d’une modernité toute relative. C’est ainsi que ce lieu a tour à tour été façonné par les sulpiciens, les compagnies ferroviaires puis les ingénieurs civils. À chaque époque, les nouveaux besoins ont justifié qu’on coupe des arbres, qu’on démolisse des logements ou qu’on enclave certains secteurs de la ville. Les ouvriers du coin n’ont jamais bronché. Ils constituaient les rouages d’une frénésie industrielle qui les nourrissait autant qu’elle décidait de leur sort.
Il en va de même pour certains automobilistes qui se sont retrouvés prisonniers de la route alors que celle-ci était censée leur offrir du temps et une meilleure qualité de vie. L’entonnoir de flux routiers retenant captifs de plus en plus de voitures et de camions, et cela pendant des heures, on n’eut d’autre choix que d’abandonner l’échangeur Turcot. Avant d’en arriver là, une véritable lutte a eu lieu. Il faut dire que certains captifs de la route réclamaient qu’on rase Saint-Henri au complet pour régler durablement le problème de la congestion. Face à cet ultime affront, les anciens ouvriers et les nouvelles familles du quartier ont occupé l’échangeur et paralysé la circulation jusqu’à ce que plus aucun véhicule n’emprunte Turcot. Durant des mois et des semaines, l’occupation a mobilisé la population locale. De plus en plus de familles allaient piqueniquer sur le viaduc, boire un café ou simplement prendre une marche, le but était de participer au blocus. Des mois plus tard, une fois le viaduc rouvert, plus personne n’utilisa cette alternative. Chacun avait changé ses habitudes ou avait changé son lieu de vie.
Voilà pourquoi Turcot reste aujourd’hui en friche. Depuis, certains cyclistes militent pour qu’on construise un nouvel échangeur qui soit dédié aux vélos. Mais il y a peu de chance qu’on accède à une telle revendication. Les gens ont maintenant décidé de partager les rues, d’abolir les frontières urbaines et de ne plus dédier un espace public à un seul type d’usager. La ville n’est pas monofonctionnelle, voilà le consensus.
La chimère d’un Turcot végétalisé m’amène alors à des réflexions bien concrètes. Le rêve d’amener la nature en ville peut-il être atteint? Une ville faisant moins de place à la voiture est-elle intrinsèquement contradictoire avec les activités contemporaines? L’utopie verte est elle un leurre, une mode, comme le fut le triomphalisme industriel ou le gigantisme du tout à l’auto?
À l’instant où ces questions traversaient mon esprit, je fus brusquement percuté. Un passant, tournant au coin de la rue tête baissée, venait de cogner son crâne contre le mien.
Étourdi, sonné et surpris, quelques instants furent nécessaires à comprendre qu’il s’agissait d’une simple collision avec un promeneur du soir.
Sorti brutalement de mes pérégrinations chimériques dans un Turcot fleuri, je restais tout étonné qu’un piéton m’ait fait aussi mal. D’autant plus que ce dernier s’enfuit soudainement, sans mot dire, me laissant là, seul, à le maudire.
Moi qui voulait faire plus de place à l’humain, le voilà qui se présente en véritable danger. La ville est-elle trop dense pour qu’on puisse penser et marcher seul dans la nuit sans se faire frapper par un noctambule? Est-ce donc qu’il faille être ermite pour ne pas être heurté?
Mes questionnements étant de plus en plus contradictoires, je décide de cesser de penser.
Rationalisant mon itinéraire pour rentrer le plus rapidement possible, les rues qui m’avaient inspiré quelques instants auparavant deviennent d’interminables corridors de pas-perdus. Je décide de donner un caractère monofonctionnel à mon activité nocturne : dormir.
Mais la nuit, comme la nature, ne se laisse pas dompter facilement. Penser, remuer dans le lit, ainsi se matérialise mon insomnie.
Je maudis mes rêveries de promeneur de nuit, les feuilles mortes qui volent au vent, les lianes et le ronronnement de Turcot. La nuit, le temps est compté car on l’emprunte au sommeil. Être pressé de dormir n’aide pas, je suis bloqué, en pleine congestion de pensées.
Comme si les petits rêves étaient de petits véhicules qui vont mieux lorsqu’ils vont doucement, un à un, sur les routes de la nuit. »

Félix Gravel. Extrait de texte, Mention du Prix Lire Montréal 2013 http://spacing.ca/montreal/2013/06/03/prix-lire-montreal-2013-noctambule-par-felix-gravel/

L’initiative de Lire Montréal est à découvrir, elle vise notamment à « lire un quartier, mettre en valeur des lieux et participer au développement communautaire »